Dictionnaire de la laïcité; la laïcité, faire la paix; l’enseignement du fait religieux, école, république, laïcité
Ce dictionnaire a été codirigé par Martine Cerf, secrétaire générale de l’association EGALE (Égalité-Laïcité-Europe) et Marc Horwitz, membre fondateur de l’association EGALE (Égalité-Laïcité-Europe).
325 pages, 32 €
Disponible en prêt à la bibliothèque de Bonlieu
En 2012, cet ouvrage a obtenu le Prix de l’initiative laïque décerné par la Maif, la MGEN et la Casden.
Présentation de l’éditeur
Qu’est-ce que la laïcité, cette « grande idée » qui est au
cœur de la société, et dans la vie quotidienne de chaque citoyen ?
En France, où elle s’est imposée comme un projet radicalement émancipateur,
démocratique et universaliste, la laïcité fait toujours l’objet d’attaques et
de faux sens qui nous la dissimule.
Ouvrage engagé, défendant une laïcité proche de celle d’Aristide Briand, ce
dictionnaire en rappelle les fondements historiques, philosophiques et
politiques. Il présente les textes de lois, dessine un panorama de la laïcité à
travers le monde, et dresse le portrait des penseurs et hommes politiques qui
ont contribué à sa construction. La laïcité y apparaît comme un processus au
long cours qui n’est jamais acquis et sur lequel il convient toujours de
veiller.
• 300 entrées de « Accommodements » à « Zola » en passant par « École » et «
Lumières »
• Des renvois pertinents pour affiner ses recherches
• Une bibliographie et une sitographie pour prolonger la réflexion
Cette nouvelle édition, largement augmentée et complétée, est le fruit du
travail de plus de 80 chercheurs, historiens, sociologues, juristes,
journalistes…
La laïcité : faire la paix 2018
de Irène Bachler (Auteur) 341 pages ;11,90 € éditions Bréal
Bibliothèque Bonlieu
Présentation de l’éditeur
Le mot « laïcité », même s il est abondamment prononcé sur la scène politique et médiatique, garde pour beaucoup d’entre nous une signification assez floue.
La laïcité est associée à des représentations et à des émotions variées. Elle déclenche tantôt des réactions de rejet, tantôt des enthousiasmes militants.
Certains l’utilisent pour humilier et stigmatiser, alors qu en 1905 elle fut pensée, par le législateur, comme un principe politique capable de fonder toute paix durable pour nos démocraties.
Les mêmes ou d autres encore l’appellent de leurs voeux pour sauver notre société de tous les maux qui la rongent.
Comment ne pas se perdre dans ce foisonnement d interprétations ?
Ce livre montre que la laïcité, bien comprise, n est ni l’ennemie des religions ni leur auxiliaire, mais une pièce décisive du cadre juridique donnant à chacun la possibilité de vivre selon les choix qui lui conviennent. Elle est une garantie de la liberté de conscience.
Elle est essentielle à l’État de droit démocratique.
Pour nos sociétés contemporaines, la laïcité est une véritable chance de paix.
Irène Bachler est professeur de philosophie au lycée Vaugelas de Chambéry depuis 2003. Elle est membre d un groupe de formateurs laïcité et valeurs de la République dans l académie de Grenoble. Hors des murs de l’école, en collaboration avec des associations qui ont à c ur de promouvoir la laïcité et le dialogue interreligieux, elle développe, au cours de ses conférences, une pédagogie de la laïcité pour déconstruire les préjugés qui en font, de façon erronée, une idée antireligieuse et agressive.
Sébastien Urbanski est maître de conférences à l’université de Nantes, membre du CREN (Centre de recherches en éducation de Nantes) et du groupe de recherche Religions, discriminations et racisme en milieu scolaire (université Lyon 2 et Ifé-ENS de Lyon).
Résumé
L’unité républicaine ne saurait se réaliser aux dépens de la diversité culturelle de la nation. À cet égard, un enseignement du fait religieux est nécessaire. Pourquoi ce projet a-t-il pu être présenté comme un événement considérable, alors qu’il consiste simplement à approfondir un thème d’étude déjà traité à l’école publique ? Pourquoi est-il parfois décrit comme requérant une évolution, voire une transformation de la laïcité, alors que l’étude du fait religieux dans les disciplines scolaires n’est en rien incompatible avec la neutralité républicaine ? Pour répondre à ces questions, cet ouvrage fait apparaître la pluralité des objectifs en jeu : transmission de connaissances, éducation à la tolérance, travail sur des questions existentielles… Si cette indétermination peut constituer un atout, l’auteur plaide pour une clarification : faut-il renoncer à une conception républicaine et s’adapter à une supposée « laïcité européenne » qui cache mal une valorisation certaine de la croyance religieuse ?
Cet ouvrage, centré sur l’enseignement du fait religieux (EFR), s’inspire en partie d’une thèse en sociologie, soutenue par l’auteur en 2012 à l’Université d’Aix-Marseille, sur l’expression de croyances religieuses dans l’enseignement public, intégrant une étude comparative entre la France et la Pologne.
Sébastien Urbanski s’attache ici à analyser les discours des promoteurs de l’enseignement du fait religieux à l’école française, le projet ministériel à son égard mais aussi les postures et les discours de ses détracteurs. L’auteur précise à plusieurs endroits que l’enseignement du fait religieux, présenté comme un événement considérable, est finalement un « non-événement ». Effectivement, renforcer les connaissances et les savoirs des enseignants sur les faits religieux au sein de leurs disciplines respectives (essentiellement en histoire-géographie, en français et en art) n’est pas en soi un événement (l’auteur évacue néanmoins la question centrale de la formation).
De quoi parle-t-on alors ? Le sociologue s’attache ici à expliquer ce « quelque chose en plus » qui habite l’enseignement du fait religieux dans les choix ministériels et parmi ses promoteurs. De là, un questionnement sur la laïcité (ouverte, fermée, d’intégration, inclusive) est posé pour voir si cet enseignement ne porte pas atteinte à la neutralité de l’État (on voit bien qu’il s’agit d’étudier ce qui déborde de l’enseignement disciplinaire car l’enseignement du fait religieux est bien un enseignement relatif à un savoir). Il est donc question d’analyser l’indétermination du projet dont les objectifs et les modalités sont multiples et dépassent le savoir disciplinaire, et ainsi de confronter les différentes postures d’universitaires, d’inspecteurs de l’Éducation nationale et d’enseignants face à cet enseignement à l’école. La thèse la plus récente et la plus complète sur cette question, publiée en 2014 par Philippe Gaudin , le directeur adjoint de l’IESR (Institut européen en sciences des religions, fondé suite au rapport de Régis Debray en 2002) est citée par endroit par Urbanski. Cependant, son propos n’est pas de refaire l’historique de cette politique publique (déjà écrite) mais d’analyser la pluralité de positions à son égard, dont celle de Philippe Gaudin.
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