« L’UNESCO a publié une étude qui affirmait que les Noirs – on disait alors les « Nègres » – n’étaient pas inférieurs, et qu’il n’existait pas de différence génétique fondamentale entre les Blancs et les Noirs », se souvenait le pasteur Jesse Jackson, lors d’une conférence sur les droits de l’homme organisée en 2002 par la Bibliothèque J. F. Kennedy de Boston. « Nous avons sillonné le Sud en brandissant l’étude de l’UNESCO et proclamé partout que les Noirs n’étaient pas inférieurs. Une organisation internationale avait fait des recherches et conclu qu’ils n’étaient pas inférieurs. C’était énorme ! », ajoutait le célèbre militant américain pour les droits civiques. « L’UNESCO, une organisation mondiale – pas une école ségréguée du Sud, pas un gouverneur du Sud, ni même le président des États-Unis –, avait affirmé que nous n’étions pas inférieurs ».
Ce témoignage souligne l’importance de l’une des premières initiatives d’« ingénierie mentale » de l’UNESCO visant à combattre l’inégalité entre les races. Certes, 65 ans après la première,Déclaration sur les races de 1950, l’humanité poursuit toujours son combat contre le racisme et son cortège de problèmes, mais il est certain que la condamnation morale du racisme, appuyée sur des preuves scientifiques, que l’UNESCO n’a cessé de prononcer à travers le monde depuis 1950, a non seulement été entendue par les populations sur le terrain, ou du moins par certaines de leurs grandes figures, mais qu’elle les a également influencées. (La suite de ce dossier)
Soyez le premier à commenter