MAI 68 un film de Patrick ROTMAN

Le Cercle CONDORCET ANNECY

et le cinéma LA TURBINE

vous invitent à un

CINE DEBAT

Au cinéma la TURBINE, à CRAN-GEVRIER

le vendredi 4 mai 2018 20h30

 

Après le film, le débat,   avec les anciens de 68 et surtout les plus jeunes.

De ce tourbillon de mots d’images d’idées et d’utopies, de cette « époque épique », que reste-t-il ?

Comment s’en inspirer pour comprendre et agir dans notre société d’aujourd’hui ?

Venez en débattre avec nous !

68  (1h35min) Documentaire de Patrick Rotman
Réalisé en 2008, pour la télévision. Les événements sont replacés dans le contexte historique mondial. Le film s’ouvre sur des images du festival pop de Monterey en 1967, embraye sur la Guerre du Vietnam, puis évoque le mouvement des Black Panthers, le Printemps de Prague et son anéantissement, la révolte des étudiants à Nanterre et Mai 68 à Paris, l’exécution de Che Guevara et les assassinats de Martin Luther King et de Robert Kennedy…

Historien de formation, Patrick ROTMAN fait de la Guerre d’Algérie sa spécialité. On lui doit de nombreux documentaires notamment L’Ennemi intime (2001), Les Survivants(2005) et Mai 68 dans Mai 68, dix semaines qui ébranlèrent la France  (1998)

Mai 68 : Rotman connaît la chanson  

C’est un film à écouter autant qu’à regarder. Les hymnes de Janis Joplin, Joan Baez, The Who ou Jimi Hendrix rythment 68, le documentaire en forme d’opéra rock réalisé par Patrick Rotman, à l’époque étudiant à la Sorbonne.
Depuis des années, le réalisateur décortique les événements de Mai, en livres et en images, avec la minutie de l’historien et la passion de sa jeunesse envolée. Avec 68, produit par son grand frère Michel, de cinq ans son aîné et « plus politisé à l’époque », il signe une copie davantage évocatrice que pédagogique. « Le but n’était pas de faire un énième film historique ou d’analyse sociologique », assure-t-il.
Son 68 est un documentaire à la fois sombre et flamboyant, qu’on achève de regarder avec le sentiment amer que cette année restera comme celle des rêves déçus et des illusions perdues. « On a cultivé la grande espérance messianique de changer le monde, mais il est toujours aussi injuste et inégalitaire », reconnaît Rotman, trotskyste devenu « bon social-démocrate au milieu des années 1970 ».
Loin du simple hommage nombriliste réduisant Mai 68 à quelques échauffourées d’étudiants parisiens dans le Quartier latin, Patrick Rotman a pris le parti d’embrasser une période plus large, d’ouvrir le spectre. Sur fond de guerre du Vietnam, omniprésente, il met l’accent sur la dimension internationale du vent de contestation qui soufflait alors aux quatre coins du monde. Des événements commentés très sobrement par Vincent Lindon en voix off et illustrés par de fabuleuses archives (en couleur) souvent inédites.
 De l’émergence soudaine de Dany le Rouge en France à la répression violente de manifestations estudiantines au Mexique, sans oublier les assassinats de Robert Kennedy ou Martin Luther King outre-Atlantique… Patrick Rotman a conçu son film comme « un torrent d’images, de lyrisme, de drames, de violence et de nostalgie ». Un torrent par lequel on se laisse emporter avec jubilation, le risque étant de finir noyé sous le flot des images tant on passe brusquement d’un coup de projecteur à un autre.
 JONATHAN BOUCHET-PETERSEN

 

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